Le turbo est un produit dérivé centralisé, qui possède un code ISIN et dont l’émetteur est généralement une banque. Les plus connus sont Citigroup, Unicrédit, BNP Paribas ou encore la Société générale. L’intérêt d’un turbo, c’est de calquer les variations d’un actif sous-jacent en utilisant l’effet levier.
Lorsqu’il s’agit de copier l’évolution d’un l’actif, on parle d’un « Call » (on spécule sur la hausse) et lorsqu’il s’agit de mimer ses variations à l’opposé, il s’agit d’un « Put » ( on spécule sur la baisse ).
L’autre élément à connaître sur les turbos, c’est qu’ils disposent d’une barrière désactivante (strike) fixé à un niveau déterminé à l’avance qui, s’il est touché par le sous-jacent, aura pour conséquence de désactiver ce dernier.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que si ce scénario se réalise, l’investisseur qui a placé de l’argent sur le turbo perd la totalité de son investissement ( ou presque selon les caractéristiques du produit ).
- Les informations disponibles dans cet article ne constituent pas un conseil en investissement ou une incitation à investir. Les produits dérivés (CFD, turbos, Futures...) sont réservés à des traders expérimentés conscients des risques de l'effet levier. Cet article contient des liens affiliés.
Les turbos classiques
Les turbo24
Les turbo24 sont commercialisés par le broker IG depuis fin 2019. Le fonctionnement d’un turbo24 est identique à un turbo classique, excepté qu’il fait disparaître certains inconvénients.
Parmi les nouveautés :
- La possibilité de trader 24h/24 et 5j/7
- Aucune commission ( uniquement le spread )
- Le turbo24 ne peut pas être désactivé si la barrière est touchée en dehors des heures de cotation du sous-jacent
- Pas de frais de change ( tous les turbos sont en euros )
Un investissement à double tranchant ?
L’existence d’une barrière désactivante peut laisser penser, à tort, qu’un turbo possède un risque plus élevé de perdre son capital qu’un CFD. En réalité, cette barrière est l’équivalent d’un stop loss. En effet, il est possible d’acheter ou vendre le turbo à n’importe quel moment. Mais si la barrière est touchée, l’argent investi est perdu. Exactement comme sur un CFD.
À notre avis, l’avantage d’un turbo réside dans la possibilité d’accéder à un levier plus important que sur les CFDs. Notamment depuis la mise en place de restrictions par le régulateur (ESMA en 2018 puis l’AMF en 2019) afin de protéger les investisseurs particuliers.
Par exemple, sur l’indice CAC40, l’investissement sur CFD vous oblige à disposer d’une marge équivalente à 1/20ème de l’exposition lié à l’actif. Sur turbo, ce montant représente 1/30ème voir 1/40ème de votre exposition.
Retenez que les turbos classiques comme les turbo24 sont destinés à des investisseurs aguerris qui comprennent leur fonctionnement et sont prêt à prendre le risque de perdre une partie ou la totalité de leur investissement.